Un peu de tendresse et de poésie dans ce monde de bruts...

Publié le par trentenaire

J'aime beaucoup lire et voici un passage que j'ai bien aimé dans le livre de Erik Orsenna " la chanson de Charles Quint".

" Cette femme était un soleil.
Un soleil percé de deux yeux bleus.
Un soleil perché sur des jambes de danseuse, c'est-à-dire aussi longues que solides et d'abord rebelles : refusant de marcher comme tout un chacun, des jambes qui inventaient des pas d'on ne savait où, des jambes toujours prêtes à quitter le sol pour battre dans l'air d'étranges mesures, des jambes, il suffisait d'y poser un doigt pour partir en voyage.
Un soleil très différent, vous l'avez deviné, du soleil officiel : aucune routine dans ses trajets.Ce soleil-là pouvait surgir n'importe quand et n'importe où, à n'importe quel endroit du ciel ou de la terre.
Un soleil imprévisible, un soleil lunatic, un enfant de de Lewis Carroll.
Un soleil qui réchauffait de jour comme de nuit : un soleil généreux, un soleil inventif.
Un soleil à éclipses : alors, il fallait le prendre dans ses bras pour qu'il accepte de se rallumer.
Un soleil qui prenait le temps.
Un soleil qui n'aimait rien davantage que parler aux enfants.
Un soleil rencontré au début de novembre." ...

Merci pour ces jolis mots Monsieur Orsenna.

Publié dans LES LOISIRS

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