Peut-on passer des vacances avec ses collègues de bureau???

Publié le par trentenaire

Pour être dans l'air du temps, voici une enquête de "Challenges" pour les personnes qui veulent partir en vacances et qui n'on rien réservé...et qui n'ont pas d'idées de vacances.
Partir en vacances avec des collègues de bureau : bonne ou mauvaise solution???
A vous de voir....
Racontez moi vos expériences pourquoi pas...des histoires de vacances, c'est dans l'air du temps!
Moi, j'avoue ne pas avoir essayé...j'ai même toujours essayé d'éviter les grandes soirées d'entreprise...

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Challenges

"Les vacances entre collègues ne sont pas une sinécure

 

Découvrir ses camarades de travail sous un jour nouveau, c'est tentant... mais risqué.
Quatre astuces pour que tout se passe au mieux, l'escapade comme le retour au bureau.

C'est un comble. Alors même qu'ils passent cinq jours sur sept - voire davantage dans le même bureau, certains en redemandent et partent en vacances ensemble.
Ce phénomène, pas si marginal, concerne surtout les secteurs à forte population de jeunes (conseil, audit, communication, start-up...) ou les groupes dotés de comités d'entreprise attractifs.

Alors que les vacances sont l'occasion de couper avec le quotidien, ce mélange entre vie privée et vie professionnelle n'est pas sans risques. «Partager sa vie privée, c'est se découvrir dans son intimité, sinon dans ses faiblesses.
Un voyage avec un collègue qui se passe mal, et c'est la vie au bureau qui peut en pâtir»
, prévient Philippe Guittet, directeur du cabinet PG Conseil.
 A l'inverse, une expérience bien menée peut permettre de nouer des liens précieux, pour l'ambiance au travail et pour le développement de son réseau.

1 Connaître un peu les participants
Philippe Guittet le répète à l'envi. «Pour partir, mieux vaut avoir déjà vu son collègue dans un cadre extraprofessionnel, car les relations n'y sont pas les mêmes», insiste-t-il. Le rapport aux dépenses, l'envie de confort de l'un ou la suractivité de l'autre : certaines découvertes peuvent décevoir, voire agacer. En février dernier, Mélanie Jouglard, consultante de Capgemini, a invité une dizaine de ses collègues pour une semaine de ski dans un chalet de famille, dans les Alpes. Une expérience qui n'a pas inquiété outre mesure la jeune femme : «Nous avions déjà l'habitude de nous voir pour des apéros ou des dîners, et cela se passait très bien. Au point de nous considérer les uns les autres plutôt comme des amis que comme des collègues», explique-t-elle.
Une prise de contact préalable est particulièrement importante quand il s'agit d'un voyage avec conjoint et enfants. Dorothée Philippe et Cécile Thueux, chefs de projet à l'agence Wellcom, sont parties ensemble l'année dernière avec leurs maris respectifs pour une semaine de vacances au ski. «Mais d'abord, nous avions pris le temps de tous nous voir à l'occasion de pots ou de dîners. Nos conjoints s'entendaient bien. Le séjour s'est très bien passé», témoignent-elles. Les jeunes femmes avaient instauré une règle d'or : «Zéro discussion de boulot, afin que nos maris ne se sentent pas exclus de la conversation.»
Outre les questions d'affinités, la position hiérarchique du collègue a son importance. «Partir avec un manager est risqué : si le voyage se passe mal, on peut s'en mordre les doigts», affirme Olivia Lancelin, coach du cabinet en ressources humaines Ifod. Dans certains cas cependant, comme une relation établie de longue date, l'expérience peut se dérouler sans accrocs.
2 Garder son indépendance
Formule la plus courante, les voyages organisés par les comités d'entreprise permettent de profiter de tarifs attractifs et de voyager dans des conditions optimales. Mais la médaille a son revers. «On ne choisit pas avec qui on part. Et on est forcément dépendant des autres», relève Olivia Lancelin.
Des contraintes qui peuvent être dépassées : Estelle Girard, assistante juridique au sein du groupe Alstom, est partie successivement en Afrique du Sud, en Jordanie et en Inde grâce à son CE. «A chaque fois, je m'inscrivais au dernier moment, afin de regarder la liste des partants. Cela m'évitait de me retrouver avec des collègues que j'appréciais moins», explique-t-elle.
Et il est toujours possible de s'isoler en plus petit comité. En novembre 2006, Stéphane Prost, cadre commercial chez Peugeot, accompagné de sa femme, est parti pour des vacances de dix jours en Equateur, avec son CE. «Le soir, quand on avait envie de souffler, on allait dîner tous les deux», se souvient-il.

3 S'entendre sur les activités
Location de villas, vacances en club, séjour dans la résidence secondaire d'un collègue : certains collègues choisissent de partir en dehors du cadre de l'entreprise. Entre désaccord sur le choix des activités, réticence à participer aux tâches ménagères, lassitude à être ensemble toute la journée, «les risques de dérapage sont beaucoup plus nombreux», rappelle Olivia Lancelin.
A moins de fixer un programme précis, comme le conseille Jérôme Natali, consultant à Capgemini. Ce jeune homme est parti avec deux collègues pour un stage de plongée en mer Rouge, puis pour un séjour au ski. «Chacun vivait son expérience sportive, on n'était pas tout le temps collés ensemble. Je ne me serais pas vu butter avec eux toute la journée sur une plage», lance-t-il.
4 Gérer le retour au travail
Peu de cadres en ont conscience.
 «A leur retour, les collègues peuvent avoir tendance à entretenir des relations très complices, excluant parfois les autres membres de leur équipe», note Philippe Guittet.
Duos inséparables aux déjeuners ou aux pauses-café, fous rires pendant les réunions : les relations privilégiées peuvent agacer ou susciter des jalousies. Autant ne pas en rajouter - inutile d'afficher les photos ou de revenir inlassablement sur le sujet. Attention aussi à la discrétion sur les manies de chacun. «En vacances, on apprend toujours des petits secrets. R s'agit de ne pas les ébruiter», rappelle Olivia Lancelin. Séances de topless, fins de soirée peu glorieuses ou goûts vestimentaires décalés, autant d'aventures qui devront rester entre les participants.

A partir de là, l'expérience peut être enrichissante. Tant du point de vue de l'ambiance de travail que sur un plan professionnel. Chez Peugeot, Stéphane Prost se souvient avoir étoffé son carnet d'adresses : «J'ai pu rencontrer un chef de projet véhicule, un cadre des ressources humaines, une assistante de direction... On s'ouvre à d'autres horizons.» Mieux, le mélange de l'affectif et du professionnel peut produire un cocktail énergisant : Pauline Beydon est partie quatre jours avec son manager à Bora Bora, alors qu'elle était en mission en Polynésie française, en tant que consultante du cabinet Deloitte. Un voyage qu'elle ne regrette pas. «La relation d'amitié qui me lie désormais à mon chef me conduit à être d'autant plus exigeante dans mon travail. On ne déçoit pas un proche !»"

Maxime Amiot


Challenges - 0119 - 10/04/2008

Publié dans VIE AU BUREAU

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